Le sacre de Sarko et l'illusion Royal

Publié le par Sébastien Leprat

Dimanche prochain, Nicolas Sarkozy sera porté par les siens afin de défendre les couleurs de la droite républicaine dans la course à la présidence de la République. Comme Jacques Chirac en 1995, il a choisi de réunir les militants de l’UMP mi-janvier, aux portes de Paris. Président de l’UMP depuis trois ans, Nicolas Sarkozy a patiemment construit sa machine électorale et revendique désormais plus de 350 000 adhérents acquis à sa cause. Il aborde donc la campagne avec les meilleurs atouts.

Les manœuvres d’intimidation de Jean-Marie Le Pen ne porteront sans doute pas leurs fruits. Comme les français voudront probablement voter utile, sa qualification pour le second tour paraît en effet compromise. Face à Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal offre pour le moment l’illusion du renouveau. A la différence du Président de l’UMP, Ségolène Royal ne dispose toutefois pas d’une forte reconnaissance au sein de sa famille politique.

 

 

 

Intelligemment, elle a toutefois su mettre à profit les quelques mois dont elle disposait afin de s’imposer médiatiquement. Lors des primaires internes au PS, sur les décombres d’un parti vieillissant, elle s’est attachée à soigner une stature de femme d’Etat en prenant bien soin de conserver ses distances vis-à-vis de ses camarades et de leurs idées. Alors qu’elle sollicitait les suffrages des militants, elle n’a d’ailleurs cessé de répéter qu’elle n’était pas la candidate d’un parti. Malgré ces marques de mépris, conscients des faibles chances des « éléphants » Laurent Fabius et Dominque Strauss Kahn, les militants socialistes se sont ralliés à sa candidature. A défaut de soutien solide chez les siens, l’intérêt médiatique qu’elle stimule paraît donc fragile. Madame Royal n’est d’autre part pas encore réellement entrée dans la campagne présidentielle. Elle paraît pour le moment protégée. Entourée d’une cohorte de conseillés plus soucieux de soigner l’image de leur candidate que de stimuler le débat public, Ségolène Royal n’a pour le moment pas réellement connu l’épreuve de la confrontation. A n’en pas douter, après le sacre de Sarko de dimanche prochain, les masques devront tomber.

Publié dans politics

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article