Vive le débat d’idées

Publié le par Sébastien Leprat

4 mai 2006

Ils s’expriment sur tout, interviennent à tous moments et en tous lieux. Agitateurs d’idées devant l’éternel, sans cesse sur la brèche, les laboratoires d’idées ambitionnent de devenir de puissants relais d’opinions. A leurs cotés, les associations professionnelles comme les syndicats enrichissent les colonnes de journaux et animent toujours plus les ondes radiophoniques et télévisuelles.

Ces dernières années, « avenirsuisse », l’ « unia », « economiesuisse » (…) et d’autres acteurs de la société civile s’invitent régulièrement dans le processus de formation de l’opinion. Cette nouvelle forme de participation est une bonne nouvelle. Elle dynamise le débat public et enrichit notre démocratie. Auparavant discrets, ces « faiseurs d’opinions » décident désormais de pratiquer le prosélytisme. Sereinement, ils peuvent réfléchir aux enjeux de société sans être soumis à la pression du temps ou de la décision. Néanmoins, ces dernières années, ils cultivent l’ambition de se suppléer aux partis politiques. Maladroitement, ils font parfois preuve d’arrogance vis-à-vis d’un système de milice qui ne serait pas en mesure de répondre aux défis de notre pays. Pétris de scientismes multiples, leurs analyses ne se confrontent toutefois pas au jugement de l’opinion publique. Avides de pouvoir, les think thank ne connaissent donc pas l’exercice de la responsabilité. Dès lors, le rôle qu’ils tiennent devrait les inviter à la modestie. A contrario, les partis politiques sont régulièrement confrontés aux élections. Souvent, ils sont invités à régénérer leurs valeurs comme leurs idées. Dans cet esprit, les radicaux relancent de larges débats. Face à des partis trop souvent repliés sur leurs chasses gardées, la famille radicale formule des propositions constructives. Bien avant les dernières élections cantonales, le parti radical genevois a poursuivi cette logique. Les électeurs l’ont récompensé. Désormais, parallèlement au parti suisse, avec des projets tels que celui qu’ils présenteront le 21 mai prochain (assises sur l’emploi), les héritiers de James Fazy persistent et signent. Grâce à de telles attitudes, ils ont de beaux jours devant eux.

Publié dans politics

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article