Election au Conseil Fédéral : La « psycho du bilto »

Publié le par Sébastien Leprat

18 mai 2006

Pour la succession de Joseph Deiss, les paris son ouverts. La course au Conseil Fédéral prend des allures de concours hippiques. Berne l’agrarienne s’endimanche. Dans un élan champêtre, avec une fièvre toute agricole, la capitale se pare de ses plus beaux atouts.

Pour la circonstance, le palais fédéral se transforme en gigantesque écurie. Toutes les équipes se préparent soigneusement. Autour d’elles, l’effervescence monte. Les étalons comme les juments n’échappent pas aux regards critiques des experts. Comme des disciples d’Omar Shariff, les journalistes étudient avec soin les chances des papables. Les qualités personnelles et les parcours de ces prétendants au titre suprême sont évalués avec méthode.

Une jument semble tenir la dragée haute. L’unanimité se dégage autour d’elle. Aux dernières nouvelles, la dernière ligne droite sera donc tranquille. Elle n’aura pas besoin de démontrer ses qualités de sprinteuse.

D’autre part, même le champ de course ne devrait pas la pénaliser. A la différence du dernier grand prix, contrairement au 10 décembre 03, le terrain ne sera pas trop lourd. A un mois de l’événement, tous s’accordent en effet sur les conditions météorologiques: L’herbe sera vive, la terre ferme, le soleil au zénith. La favorite ne devrait donc pas être victime d’un accident de parcours.

Seule ombre au tableau : A défaut de concurrence dans cette course, la récompense devrait être modeste. Lorsque les mises sont élevées et concentrées sur le même cheval, elles ne servent pas au mieux les intérêts de l’équipe gagnante. D'ores et déjà, certains parieurs pronostiquent donc une rétrogradation en ligue B pour la future lauréate. Pourtant, au début des phases d’entraînement, lorsque d’autres prétendants au titre s’avançaient, une promotion économique était promise au vainqueur. Aujourd’hui, d’après les bruits qui courent dans le landernau bernois, un étalon plus âgé pourrait lui imposer un stage prolongé dans un camp d’entraînement… militaire.

 

Le 14 juin prochain, le palais fédéral vibrera donc comme un champ de course hippique. Dans cette compétition, la psychologie des parieurs dominera les esprits. Bref, l’élection au Conseil Fédéral, c’est un peu la « psycho du bilto » !

 

 

Publié dans politics

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